26-Culture – jeux de mots – contrepeteries

contrepétriesspoonerism
se prêter àlend oneself to
verlanback slang
syllabessyllables
consonnesconsonants
tout un tas dea whole heap of
champfield
cotoncotton
un temps de cochondreadful weather
vulgairevulgar
anodineharmless
le conthe idiot
dans la même veinein the same vein
trichercheat
triple idiotdipstick
la langue des oiseauxthe language of birds
verrinesverrine
poutoukiss
verrouslocks
[00:00:12.410] – Jean

Bonjour à tous, c’est Jean et Miriam. Salut Miriam.

[00:00:17.340] – Miriam

Salut.

[00:00:19.050] – Jean

Alors aujourd’hui, on va faire un épisode sur les jeux de mots. Donc les jeux de mots et l’humour, en fait, en français, et sur des un jeu de mots un peu particulier qui s’appelle les contrepétries. Je ne sais pas trop d’où ça vient. Il y a le mot contre. Je ne sais pas. En tout cas, c’est le nom que porte ce type de jeu de mots. Et c’est assez français, je dirais. Ou alors, il faut que la langue s’y prête. Un peu comme le verlan. Il était plus difficile de faire du verlan en anglais, je ne sais pas. En tout cas, le français se prête bien à ce type de jeu de mots, ce type d’inversion des syllabes. Et donc, qu’est-ce que c’est les contrepétries ? Miriam ?

[00:01:09.100] – Miriam

Ça va être dur à expliquer pour moi.

[00:01:12.500] – Jean

Il y a un exemple, c’est: Il fait beau et chaud. Souvent, c’est des consonnes. On va inverser la première consonne de la contrepéterie facile. On va inverser la première consonne d’un mot avec la première consonne d’un autre. C’est la contrepétrie de base, vraiment très simple. Quand on a: Il fait beau et chaud, beau et chaud, c’est vrai qu’on a la même voyelle, le O. Du coup, si on inverse les deux, il fait chaud et beau. Donc, ça fonctionne aussi. C’est juste qu’on a inversé les deux mots. On n’a pas vraiment inversé les deux mots, c’est vraiment en phonétique. On prend le son h, le ch de chaud, et on l’inverse avec le b de beau. Ça fait beau et chaud, ça fait chaud et beau. Ça, c’est la version très simple. Pour bien vous faire comprendre, mais il y a des versions plus évoluées. Donc, par exemple, on peut inverser tout un tas de voyelles, par exemple, opéra et apéros. Ça peut Ça peut être sympa. Qu’est-ce qu’on a d’autre ? Un très bon exemple, c’est un champ de coton. Un champ de coton, c’est un champ qui fait pousser du coton. Il n’y a pas de problème.

[00:02:35.810] – Jean

Culture du coton, un champ de coton. Et quand on inverse les deux lettres, les deux consonnes, même plus, on inverse, mais ce n’est pas au même endroit, ce n’est pas au début. Vous allez voir, quand on inverse un champ de coton, ça donne un temps de cochon. Un temps de cochon, c’est un mauvais temps. C’est l’expression. On va dire: Il fait mauvais temps, il fait un temps de cochon, il pleut, il ne fait pas très beau, il fait froid. Il fait un temps de cochon, il fait mauvais. Ça permet de donner un autre sens à la phrase en changeant certaines syllabes, certaines lettres, certaines consonnes. Et du coup, ça fait un sens caché, un sens caché des mots. C’est souvent, ça va aller vers des choses assez vulgaires. Et donc c’est d’autant plus intéressant de cacher le vrai sens. Et ça permet… Moi, la contrepétrie, souvent dans les repas de famille ou même dans les repas entre amis, mais quand il y a des enfants et que les adultes font des contrepétrismes, c’est assez amusant puisqu’en fait, la phrase paraît toute anodine à un enfant, mais derrière, il y a un sens caché. Donc, ça peut Ça peut être assez amusant.

[00:04:03.500] – Jean

D’autres exemples ? Est-ce que toi, tu en connais des contrepéteries ?

[00:04:07.870] – Miriam

Non, pas beaucoup, mais c’est vrai que je me souviens très bien, petite, lorsque les grands utilisaient des phrases qui n’avaient aucun sens. On est debout pourquoi, par exemple, pourquoi un temps de cochon ? C’est quoi le rapport ? Ils expliquaient un champ de coton. Là, c’est la version soft, bien sûr, mais quand on est petit, on ne comprend pas et on ne fait pas le lien et on n’arrive pas à changer dans nos têtes ce qu’il faut pour comprendre la phrase. Et c’est vrai qu’après, quand on grandit, on comprend et on se dit: C’est ça qui voulait dire, etc. Et comme tu le disais, c’est quand même de l’humour, mais c’est aussi assez intellectuel. Il faut le trouver. Puis des fois, les gens, avec nos amis, entre amis, on met du temps aussi à comprendre. Et du coup, ça crée aussi cette petite animation de la soirée. C’est utilisé parfois, même dans les journaux, histoire de cacher des choses. Ça reste quand même, en tout cas, très utilisé en France.

[00:05:09.110] – Jean

Oui, peut-être sur un journal qui s’appelle Le Canard enchaîné, peut-être, ils en utilisent, non ? C’est très amusant. Il y en a des plus courtes et d’autres plus longues. Un exemple Je suis en train d’en trouver une qui passe quand même. Un exemple un peu vulgaire, mais pas trop quand même, ça va, c’est: “attention, le pont va casser”. Je ne sais pas si tu l’as trouvé. Attention, le pont va casser. J’accentue un peu la lettre qu’il faut interchanger, vous essayez. Attention, le pont va casser. Si vous interchangez P et K, les deux premières lettres, ça fait: “Attention, le con va passer”. Le con, c’est une personne stupide, c’est un mot. Je suis une injure. C’est ça. C’est typiquement vraiment ce genre de choses qu’on peut avoir en contrepétrie. Ça peut être n’importe quoi. On peut en créer soi-même, peu importe. Ça peut arriver. La langue française est très flexible à ce niveau-là et c’est ça qui permet de faire tout ça. J’en ai une autre qui peut fonctionner aussi, qui est qui n’est pas vulgaire, mais qui est dans la même veine que la plupart des contrepétris, c’est “tricher avec ce couple idiot”. Tricher avec ce couple idiot.

[00:06:43.250] – Jean

Là, c’est peut-être un petit peu plus évolué, mais ça fait: “Coucher avec ce triple idiot“. Coucher avec ce triple idiot. C’est vraiment sur les sons. Effectivement, si on se concentre sur les mots en eux-mêmes, ça n’a aucun sens. On ne comprend pas. Par contre, si on fait attention au son, et c’est très bien justement qu’on fasse ça en podcast, mais ça permet de se focaliser. Il faut se focaliser sur la phonétique, il faut comprendre les sons. C’est vraiment un langage des sons et ça me fait un peu penser à la langue des oiseaux. Et on pourra en parler d’ailleurs dans un prochain épisode. Vraiment, c’est un truc très phonétique. Et c’est pour ça que c’est à la fois intellectuel, mais c’est aussi à la fois très enfantin, puisqu’en fait, c’est juste les sons, la Il n’y a même pas besoin de savoir écrire. On va juste inverser les sons. Moi, j’aime beaucoup les contrepèteries. En anglais, je crois qu’ils disent Spoonerism. Et je n’en connais pas, des contrepèteries en anglais. Je ne sais pas si c’est très populaire. J’avais cherché le terme une fois quand je m’y intéressais, mais je n’ai aucun exemple. Mais peut-être que vous, vous en avez, si vous nous écoutez et que vous êtes anglophones.

[00:07:57.050] – Jean

Et dernière chose que je voulais dire, je voulais partager un site de contrepéterie qui est très bien fait, qui s’appelle “La poule qui mue”. C’est aussi une contrepéterie, vous allez la trouver tout seul. La poule qui mue. Je vous mettrai le lien en description. Ce site est très bien fait puisque vous allez ouvrir le site, vous allez avoir une liste de contrepéterie. Quand vous allez passer votre souris sur la contrepéterie en question, ça va vous indiquer En fait, il y aura surligné les lettres ou les syllabes à échanger. Donc ça facilite un petit peu le travail, surtout quand on est étranger. Ce sera plus facile pour vous de profiter et de vous amuser avec ces contrepéteries. Donc le site s’appelle La poule qui mue et il y a vraiment beaucoup de contrepéterie. Il y en a une dernière que je voulais dire qui m’a beaucoup plu, puisque c’est aussi assez d’actualité, c’est “qu’on mette ce gros poutou sous les verrines“. Le sens n’a pas trop de sens. Un poutou, c’est soit c’est Philippe Poutou, le politique, soit c’est bisou, un poutou. Mais qu’on mette ce gros poutou sous les verrines et ça fait “qu’on mette ce gros Poutine sous les verrous“.

[00:09:19.920] – Jean

Les verrous, c’est la prison. La prochaine fois, on fera la langue des oiseaux, je pense. C’est Ça peut être pas mal. Et puis, je vous encourage à aller sur le site La poule qui mue pour regarder toutes ces contrepèteries. Un dernier mot, Miriam ?

[00:09:41.380] – Miriam

Non, je crois que j’ai compris la phrase.

[00:09:45.470] – Jean

Ok, d’accord. Allez sur le site pour aussi vous comprendre ces phrases, les contrepèteries, et on se retrouve la prochaine fois. Salut.

[00:09:55.440] – Miriam

Salut..

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