30-5 clichés sur les français

interjectionsinterjections
malpoli rude
renseignement informations
viréfired
détendu relaxed
feignantslazy
RTT RTT
acquis sociaux social achievements
grenouillesfrogs
escargots snails
casse-tête puzzle
établissements establishments

[00:00:00.310] – Jean

Bonjour à tous, c’est Jean et Miriam. Salut Miriam.

[00:00:04.760] – Miriam

Salut.

[00:00:06.300] – Jean

Ok, aujourd’hui, on a décidé de parler des clichés, l’image des Français, comment ils sont à l’étranger et de ce qu’on entend, de ce que nous, on sait en tant que Français, parce qu’on n’a pas forcément les mêmes. Ils ne sont pas forcément les mêmes. On a décidé de choisir chacun cinq clichés dont on avait entendu parler et de les comparer. Et on va voir si on a les mêmes. Alors, premier cliché, c’est quoi ton cliché, à toi ?

[00:00:41.300] – Miriam

Que le français est malpoli.

[00:00:45.940] – Jean

Ok. Alors, français malpoli, d’accord. Alors, dans quel sens ?

[00:00:50.400] – Miriam

Alors, lorsque les touristes viennent en France, que ce soit dans le sud de la France, à Paris, ils sont assez choqués. Ceux qui apprennent le français ou qui connaissent quelques mots de français, qu’il y a énormément de mots vulgaires dans les phrases, quand ils entendent au café ou dans la rue. Beaucoup d’interjections vulgaires, de gros mots, mais aussi malpoli dans le sens où ils ne disent pas bonjour à tout le monde, ils ne disent pas au revoir à tout le monde, ils ne disent pas merci, il n’y a pas de sourire. Donc, c’est vraiment en global. Voilà ce que les touristes qui viennent en France ont vécu, mais aussi, je dirais que c’est notre image de Les personnes malpolies, même des personnes qui ne sont jamais allées en France, peuvent avoir ce cliché-là sur les Français. En tout cas, c’est ce que j’ai trouvé.

[00:01:37.700] – Jean

Super. C’est très intéressant parce que c’est vrai que j’ai l’impression que ça va vraiment dépendre d’où la personne vient. Quand j’étais arrivé en Chine, par exemple, j’ai trouvé les Chinois plutôt malpolis. Ils doublaient dans dans le fil d’attente. Il y avait ce genre de comportement où ils ne disaient même pas bonjour. Pour eux, ce n’est pas un rituel qu’ils ont l’habitude de faire. Quand ils ne connaissent pas, ils ne connaissent pas et ça ne les intéresse pas. Alors que nous, en France, justement, j’avais noté quelque chose de très intéressant de la part d’un élève qui m’avait dit ça. C’est qu’en fait, à l’inverse, en France, il y a le côté bonjour et politesse qui peut paraître excessif pour certains, plutôt dans la culture française, on va dire, entre Français. C’est-à-dire que moi, en France, par exemple, tu ne dis pas bonjour dans l’escalier ou même dans l’ascenseur. Ou quand tu demandes à quelqu’un un renseignement, par exemple, au supermarché, la personne, elle va dire… Tu lui demandes: Où sont les carottes, s’il vous plaît ? La personne, elle va te répondre: Bonjour, avec un ton un petit peu condescendant dans le sens: Tu n’es pas poli, tu es mal éduqué.

[00:02:58.510] – Jean

Il y a ce côté un peu mot que nos parents nous apprennent à chaque fois. Il y a: Merci, bonjour, s’il te plaît. Il y a quelque chose que vous avez dit, c’est assez intéressant. Effectivement, par contre, moi, je les ai mis dans deux clichés différents, mais bon. Ce que tu disais par rapport à être malpoli, impolitesse, on va dire. Il y a ce côté aussi de… Comme les étrangers, souvent, ils ne parlent pas français, ils vont essayer de parler un peu français. Et puis, de temps en temps, ils parlent anglais. Et donc ici, souvent, moi, j’ai souvent, très souvent ce retour comme quoi les Français ne parlent pas anglais ou ils n’ont pas envie de parler anglais ou ils ne sont pas contents quand on ne parle pas français. Alors bon, moi, ça ne me parle pas du tout ce cliché, puisque moi, je ne suis pas du tout comme ça. Ça ne m’est pas venu à l’esprit, mais tous mes élèves me disent souvent ça. Qu’est-ce que tu en penses de ça ?

[00:03:52.350] – Miriam

Je pense que ça, c’est vraiment typique de certains endroits, notamment certains cafés où les serveurs n’ont pas envie d’être gentils et n’ont pas le temps, peut-être aussi, d’être gentils, je ne sais pas. Et j’ai remarqué, effectivement, en étant avec des amis qui ne parlaient pas français, qu’ils s’adressaient à moi sans s’adresser à eux parce qu’ils n’avaient pas envie de parler anglais. Alors peut-être parce qu’ils n’aiment pas la langue anglaise, peut-être parce qu’ils n’ont pas eu assez de cours, donc ils ne se sentent pas à l’aise pour parler anglais. Mais effectivement, moi, je l’ai vu énormément dans les magasins et dans les restaurants. Bien sûr, il y a des restaurants où ils ont, je dirais, des personnes qui savent parler anglais, mais on retrouve en tout cas ça encore aujourd’hui. C’est vrai que moi, si on me demande dans la rue, je vais parler anglais avec plaisir. Je connais plein d’amis qui, même s’ils n’ont pas un niveau d’anglais excellent, vont quand même apprécier de parler anglais. Mais je pense que ça, on le retrouve beaucoup dans les restaurants.

[00:04:45.610] – Jean

Ok. Ça rejoint un autre cliché sur les commerçants ne sont pas très agréables. C’est vrai que moi, j’ai eu des commerçants qui n’étaient pas super agréables, des serveurs, etc. Je pense que ça fait partie, en fait… Moi, je compare souvent avec l’Asie parce que, par exemple, en Corée ou au Japon, justement, le serveur, il va mettre son égo très, très derrière, en arrière-plan, parce qu’en fait, lui, il est là pour servir le client, il est là pour travailler. Et s’il sourit pas, même, il sera peut-être viré. Il y a beaucoup de pression au niveau des employés, alors qu’en France, c’est tout le contraire. On est très détendu. Et du coup, ce droit à cette individualité, cette personnalité. Aujourd’hui, je suis fatigué, donc je vais être désagréable avec le client. Je suis fatigué, c’est mon droit d’être fatigué. Je n’ai pas envie d’être gentil. Et c’est cette différence. Il y a l’individualisme, puis le collectivisme. Je ne sais pas, moi. Quelque chose de plus général où on va quand même se forcer parce qu’on est fatigué, mais le client, il est pour rien, etc. Par exemple, en Corée du Sud, j’ai vu ça beaucoup. 

[00:05:58.310] – Miriam

Ça rejoint un cliché que j’ai: les Français sont feignants. Parce qu’il est fatigué, alors il se doit d’être malpoli. Et c’est vrai que la feignantise nous colle un peu à la peau en tant que cliché. Alors nous, on a nos heures de travail du coup hebdomadaires. En Europe, c’est vrai qu’on ne fait pas partie des meilleurs. On est à 41 heures, je crois, de travail par semaine en moyenne. Mais en termes de productivité, du coup, on se place plutôt haut parce qu’avec 40 heures semaine, on arrive à faire autant que certaines personnes qui font 50 heures semaine. Donc, quand on compare avec nos voisins européens. Donc, c’est vrai qu’on nous voit un peu comme: Les Français ne veulent jamais travailler. Parce que déjà, on a nos congés payés, on a plus d’un mois. Ensuite, on a les RTT, on a les grèves. On a énormément de choses qui viennent se rajouter sur ce que l’on a déjà de jours de repos et on passe un peu pour des feignants parce qu’on ne veut pas travailler ou pas beaucoup travailler.

[00:06:55.140] – Jean

Oui, c’est vrai. En même temps, moi, je suis à Taïwan, donc c’est vraiment le contraire. Les gens travaillent tout le temps, le dimanche, le soir. C’est très tout le temps animé, on peut toujours faire du commerce. Et c’est vrai qu’il y a cette contradiction un petit peu du fait qu’en ayant plus de temps pour soi, se reposer, en prenant plus soin de la santé de ses employés, finalement, l’employeur, il va se retrouver avec des employés plus productifs. Donc c’est contre-intuitif au final, mais ça fait sens aussi dans le où il faut respirer pour revenir en meilleure forme. Parce qu’on va dormir la nuit pour revenir en pleine forme le matin, c’est un peu la même chose. Donc je pense que c’est bien au final. Mais bon, il y a de mauvais côtés, comme les personnes qui vont rester sans rien faire parce qu’il y a le chômage, les acquis sociaux comme ça. Ça permet à certains qui veulent vraiment pas travailler de vraiment pas travailler. Moi, j’avais un autre cliché, c’était se plaindre. Les Français sont des râleurs.

[00:08:07.990] – Miriam

Je l’ai aussi, celui-là.

[00:08:09.430] – Jean

Tu l’as aussi, tu l’avais. Ok. C’est vrai que moi, J’étais surpris la première fois que j’ai commencé à enseigner le français. J’ouvre un manuel de français pour les étrangers et il y avait un texte, un dialogue sur la grève. J’envoie un, j’envoie deux et je vois que Tous les manuels sont remplis de cette situation-là où il y a la grève. Alors que pour moi, la grève, c’est normal, mais je ne comprenais pas pourquoi ça avait autant de place dans les manuels d’enseignement du français, langue étrangère. Et en fait, effectivement, c’est un cliché qui revient souvent. Les gens que je rencontre à l’étranger, les Français font la grève, les Français se plaignent de manière générale, ralent. Bon, c’est pareil, c’est vrai. En même temps, ça a aidé à avoir ces acquis sociaux. Le système qu’on a aujourd’hui, protection sociale, etc, ça vient aussi du fait que les gens, à un moment donné, ils ont dit non. Ils ont dit: On arrête, on a besoin de garantie pour notre contrat de travail. On a besoin de congé, on a besoin de ci, on a besoin de ça. Et grâce à ça, le système français tel qu’il est aujourd’hui, assez évolué, assez fonctionnel, assez efficient, on va dire.

[00:09:30.850] – Jean

Donc c’est plutôt positif. Mais bon, il y en a qui râlent pour râler aussi.

[00:09:37.620] – Miriam

Oui, c’est vrai. Moi, j’avais un autre cliché, mais c’était plus sur la nourriture où les Français mangent tout le temps des grenouilles et des escargots.

[00:09:46.420] – Jean

Oui, d’accord, c’est vrai. C’est marrant. Celui-là, il doit être un peu comme les Chinois, ils mangent du chien. Parce qu’on en mange, mais en fait, c’est très exceptionnel par rapport à d’autres choses. Il y en a qui n’ont jamais mangé. Il y a plein de gens qui n’ont jamais mangé de grenouille, qui n’ont jamais mangé d’escargots. Il y en a plein. Donc ce n’est pas du tout répandu et c’est vrai que c’est un peu spécial. Je pense qu’il y a d’autres pays où ils ne doivent pas en manger, justement. Ça les fait réagir. Mais c’est vrai que c’est délicieux quand même. Et on mange surtout… Les grenouilles, je ne sais pas s’il y a une période de l’année, mais on mange souvent les escargots dans la période de fête, à Noël. Oui, c’est vrai. Après, on peut manger toute l’année.

[00:10:35.750] – Miriam

Il y a des restaurants qui en proposent à l’année, mais c’est vrai que c’est quand même rare. Les Français en mangent peut-être une fois, au final, dans l’année.

[00:10:41.940] – Jean

C’est ça. Je ne sais pas si c’est le dernier cliché, peut-être, je n’en sais rien. Les horaires un petit peu casse-tête pour la banque, la poste, les administrations qui ne sont pas toujours faciles à joindre, ce ce genre de choses. C’est vrai que moi, quand je travaillais, quand j’étais salarié en France, je trouvais ça incroyable que la banque soit ouverte, qu’il y allait se faire le samedi matin, je crois, à l’époque. Et les autres moments, c’était très compliqué d’y aller. Je crois qu’ils fermaient vers 6h00, 7h00. Je ne sais pas, ça dépend. Et encore.

[00:11:20.680] – Miriam

Oui, ça dépend.

[00:11:22.490] – Jean

Donc c’était compliqué. On travaille, on ne peut pas aller à la poste, on ne peut pas aller à la banque. Je trouve que c’était complètement C’est complètement aberrant puisque la plupart des gens, j’imagine, travaillent. Il y a une grosse masse de la population qui travaille. On a besoin de ces services, on a besoin de la banque, on a besoin de la poste, mais en fait, ils sont fermés. Le week-end aussi. Aujourd’hui, je sais que ça change. Il y a de plus en plus d’établissements qui sont ouverts. Mais moi, à l’époque où je travaillais, c’était samedi matin, dimanche fermé, lundi fermé aussi, comme ils travaillaient un peu le samedi. Du coup, ce n’est pas du tout pratique.

[00:11:58.440] – Miriam

Oui, c’est vrai. Mais c’est ce qui fait aussi le charme de la France.

[00:12:03.060] – Jean

Oui, c’est vrai, je suis d’accord avec toi. C’est pareil, on rejoint un peu ce cliché d’être feignant, de ne pas travailler. Je pense que c’est super important et je pense qu’il y a beaucoup, autour de moi, en tout cas ici en Asie, il y a beaucoup de gens qui apprécient. Arrivé en France. En fait, il y a une espèce de calme, finalement. Le dimanche, il n’y a rien qui est ouvert. Paris, c’est différent, ça dépend des quartiers, mais par rapport à d’autres pays, c’est beaucoup plus calme. Et on arrive à vivre plutôt calmement, le rythme de vie est plus lent. Ça repose, au final, je trouve. Et en même temps, on se protège un peu d’une sorte de capitalisme un peu excessif où on peut tout acheter tout le temps, il n’y a jamais de repos. Donc, effectivement, ça fait partie du charme de la France. Voilà, c’est les clichés qu’on a trouvés. Elle est plus importants. Si vous clichés à partager avec nous, on en parlera. Je vous dis à la semaine prochaine. Et puis, salut Miriam.

[00:13:09.980] – Miriam

Salut.

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