tremblement de terre | earthquake |
magnitude | magnitude |
secousse | tremor |
répliques | aftershocks |
flippant (argot) | flippant (slang) |
rez-de-chaussée | first floor |
s’effondrer | collapse |
endommager | damage |
séisme | earthquake |
dégâts | damage |
plaques tectoniques | tectonic plates |
déstabiliser | destabilize |
décalage | shift |
l’œil du cyclone | eye of hurricane |
prendre cher | take a hit |
gorge | gorge |
éboulements | landslide |
dévalé | downhill |
détachés | detached |
l’échelle de Richter | Richter scale |
s’en sortir | escape |
monopolisées | monopolized |
dégager | release |
normes | standards |
Jean (00:13)
Bonjour à tous, c’est Jean et Myriam. Bonjour, Miriam.
Miriam (00:18)
Bonjour.
Jean (00:20)
OK, tu m’entends bien ? Parce que ça a mis un petit moment à arriver à toi, le son. Tu m’entends bien ?
Miriam (00:27)
Oui, là, c’est bon, je t’entends.
Jean (00:29)
Voilà. Sachant qu’on enregistre cet épisode, en fait, à distance. Moi, je suis à Taïwan et Miriam est en France. Voilà. Mais tout se passe bien pour l’instant. Voilà. Donc, Tout se passe bien. Aujourd’hui, comme je disais, je suis à Taïwan et on a eu un tremblement de terre il y a deux semaines, au début du mois. Et c’était très impressionnant. Moi j’habite dans la ville principale où il y a eu le tremblement de terre, qui s’appelle Hualien. Et c’était un tremblement de terre de magnitude 7 et quelques. Je ne sais plus exactement. 7,4 voilà donc je pense qu’on pourrait parler un petit peu de ça alors voilà ça s’est passé je crois dans le 3 avril Et donc il y a eu une grosse secousse et on en a toujours aujourd’hui en fait des secousses, des répliques. Donc c’est assez flippant en fait. Tout bouge partout. Voilà où nous on est, au troisième étage. Enfin, au deuxième étage en France. Parce qu’ici en fait ils comptent les étages d’une manière différente. Je sais pas toi quand t’étais allée aux Etats-Unis c’était comme ça non ?
Miriam (01:50)
Oui, c’est un peu la même histoire, effectivement. On ne commence pas le rez-de-chaussée, c’est le 1, alors que nous, c’est le 0.
Jean (01:58)
Ouais, voilà. Nous on a un zéro en fait, c’est le niveau de la rue en fait. La chaussée c’est la rue. Et eux ils commencent ici à 1, donc nous ici on est au troisième, mais ça fait deuxième étage en France. Et donc ça bouge quand même pas mal. Ça fait plus de peur que de mal, comme on dit. Parce qu’il y a eu des bâtiments qui se sont effondrés. qui ont été endommagés et qu’ils ont dû détruire complètement pour éviter que ça blesse d’autres personnes et que ça tue d’autres personnes parce qu’il y a eu des morts aussi malheureusement. Mais malgré la force du tremblement de terre. On dit séisme de manière un peu plus formelle. Moi, je dis toujours tremblement de terre. Tremblement de terre, c’est assez difficile à dire, mais c’est le mot le plus courant. Tremblement de terre. Et malgré la force, en fait, il y a eu peu de dégâts et un peu de dommages. Parce que ça m’a fait penser, il y a eu quelques mois, un an peut-être, en Turquie, il y a eu aussi un séisme. Je sais pas si tu te rappelles…
Miriam (03:12)
Oui, qui a fait beaucoup plus de dégâts et de morts. Et c’est vrai que c’est assez impressionnant de voir la différence, en fait, avec une magnitude similaire, la différence que vous avez, en tout cas à Taïwan, de garder des buildings qui ne tombent pas avec la pression ou en tout cas avec le mouvement des plaques. C’est vrai que c’est très impressionnant quand on voit les dégâts lorsque les bâtiments ne sont pas construits pour résister aux séismes.
Jean (03:41)
Oui, c’est ça. Je pense qu’effectivement, il y a toute une préparation, une culture autour des séismes et des tremblements de terre, parce qu’au Japon, à Taïwan, ils ont l’habitude, ça fait partie de leur vie quotidienne. Et effectivement, les plaques tectoniques, on dit les plaques, quand elles bougent, ça déstabilise les bâtiments. Effectivement, je ne sais pas s’il y a eu beaucoup de tremblements de terre en Turquie habituellement, mais voilà, effectivement, les images que j’ai, les informations, c’était vraiment la catastrophe. Il y a vraiment beaucoup, beaucoup, énormément de gens blessés, tués, et puis les bâtiments complètement détruits. Et je me demande aussi s’il n’y a pas aussi une différence au niveau, tu sais, il y a les plaques, la façon dont elles bougent.
Jean (04:31)
Ah oui.
Jean (04:33)
Et on le ressent ici, si tu veux, en fait, après, là, pendant deux semaines après, là, jusqu’à aujourd’hui, on a encore des répliques. On appelle ça des répliques. Donc c’est… Il y a le premier choc, le premier séisme principal, et puis après, il y a d’autres chocs qui arrivent, qui sont souvent moins importants. On dit ça, on dit c’est des répliques. Donc des secousses qui sont moins importantes et effectivement on sent parfois, donc ça bouge à droite ou à gauche, horizontalement on va dire, et puis de temps en temps ça bouge plutôt verticalement.
Jean (05:06)
Et c’est pas du tout la même sensation. Et voilà, ça fait pas les mêmes dégâts aussi.
Miriam (05:15)
C’est vrai que moi, je n’ai jamais connu de tremblement de terre. Et lorsque les informations, on a eu les premières informations, en France, c’était très tôt, étant donné les heures de décalage. Moi, j’ai eu les chocottes parce que je me suis dit, mince, mais c’est la ville où tu habites. Qu’est-ce qui s’est passé ? Et c’est vrai que les médias veulent toujours un petit peu exagérer, et donc ils ont mis des images de bâtiments complètement détruits. Alors moi, je me suis imaginé le pire, forcément, en me disant que c’était comme ça partout.
Jean (05:47)
Ouais, c’est vrai que quand on y est, c’est un peu l’œil du cyclone en fait, on a l’impression que quand on y est, quand ça se passe, on a moins cette conscience, on est plus dans le présent en fait, finalement, et on a moins notre… effectivement, même les informations qui nous sont partagées, ce ne sont pas les mêmes. On a moins peur, j’ai l’impression. Je ne sais pas pourquoi. Effectivement, ça fait peur quand ça se passe, mais finalement, il y a moins de… Il y a moins d’histoires qui sont faites autour puisqu’on sait exactement ce qui se passe et on l’a tous vécu donc on n’a pas besoin vraiment de se raconter d’histoires. Et c’est vrai que quand on regarde les médias, ils ont tout de suite parlé du nombre de morts, du nombre de bâtiments détruits. Et c’est pas du tout ce que nous on a ressenti en fait. Effectivement il y a eu des dégâts, des dommages mais on a eu plus peur, on a essayé de faire attention après à cause justement des répliques. Mais c’est vrai que c’est… Parfois, plus on est loin, plus on se représente des trucs. Et effectivement, on est influencé aussi par les images très fortes de ces bâtiments.
Jean (06:59)
Il y a eu 2-3 bâtiments qui ont vraiment pris cher. La construction a dû être complètement détruite. Et puis il y a eu aussi, à un endroit très touristique, ici à Hualien, dans la vallée en fait, il y a une gorge, ça s’appelle Taroko, la gorge de Taroko, qui est très touristique. Et c’est une espèce de canyon en fait. C’est des gorges. Et quand le tremblement de terre a eu lieu, à 8h du matin en fait, il y avait déjà des touristes qui étaient partis là pour randonner. Il y en a qui se sont fait prendre par ces éboulements. Les pieds ont dévalé la montagne, se sont détachés. C’était tragique. C’est vrai que c’est des endroits… Déjà, en temps normal, c’est assez dangereux. Quand il y a des tremblements de terre, c’est très difficile. Ils ont réussi à retrouver des personnes, je crois. C’est quand même très dangereux, ces tremblements de terre. Même si à 7,4, je ne sais pas combien de… C’est l’échelle de Richter, la magnitude. Je ne sais pas exactement, mais il y a très peu de dégâts, mais il y en a quand même. Moi j’avais très peur des tremblements de terre, j’en ai toujours peur, mais j’avoue que comme on en a en fait là tous les jours, en fait on en a tous les jours, alors ça va de 3 à 5 on va dire.
Jean (08:27)
Là le séisme en fait c’était, l’échelle c’était à peu près 7, 7 et quelques, 7,4 je sais pas. Et là on en a depuis que, depuis le premier, on a des répliques entre 3 et 5 en fait. Et c’est… On s’habitue et on est moins surpris, disons, en fait. On est moins surpris et on a plus de préparation. On n’a pas moins peur, mais je ne sais pas, il y a plus de… On est moins paniqué.
Miriam (08:59)
Tu as été rassuré ?
Jean (09:00)
Oui, en fait, il y a moins de panique parce qu’on a déjà vécu ça.
Miriam (09:03)
De l’avoir vécu.
Jean (09:05)
On a déjà eu un peu d’expérience et on sait qu’on est très très impuissant, en fait, c’est ça. Je pense qu’on accepte aussi beaucoup notre impuissance, qu’il y ait des gens qui, au 9e étage des meubles, on ne va pas s’en sortir, en fait. S’il arrive quelque chose, on n’a même pas le temps de descendre. Donc, on se protège comme on peut à l’intérieur des bâtiments. Et donc, je lisais juste pour les magnitudes de Richter, parce que je me souviens, on avait appris, il y avait neuf niveaux, mais je ne suis pas sûr. J’ai vu, il y a une échelle à 12 là. Et je vois qu’il y a des milliers, effectivement, il y a des milliers de secousses chaque année en fait dans le monde. Plus de 50 000 à l’échelle numéro 3, enfin au degré 3 de l’échelle. Et le numéro 7 là, il y en a 20 à peu près par an à 7. Donc c’est quand même pas mal en fait.
Miriam (10:03)
Ah oui, donc c’est rare.
Jean (10:04)
C’est assez rare, voilà. C’est assez rare, mais quand même, 7 par an dans le monde entier. Après, ce n’est peut-être pas à des endroits peuplés. C’est pour ça qu’on n’entend pas trop parler. Au-delà, c’est vrai que c’est beaucoup plus rare. Je vois les chiffres là. Un séisme tous les ans pour une échelle de 8 et un séisme tous les 20 ans pour une échelle de 9. C’est vrai que c’est très rare. Je ne sais pas si tu as des souvenirs de Fukushima. Il y a eu un séisme, tu te rappelles ?
Miriam (10:36)
Oui, oui, oui. C’était assez grave d’ailleurs à l’époque. Je me souviens, on en avait beaucoup entendu parler en France en tout cas. Il y avait beaucoup d’aides qui avaient été monopolisées parce que c’était une période compliquée en tout cas pour le Japon.
Jean (10:55)
Ouais, c’est ça, c’était assez fort. Voilà, donc ça c’était pour le séisme. Moi, ça m’a vraiment impressionné la force que ça dégage, la force du mouvement de ces plaques tectoniques qui créent ces séismes-là. C’est très impressionnant parce que c’est vrai que quand on touche le mur du bâtiment où je suis, un immeuble, c’est tellement solide, c’est tellement… Et quand on le sent vibrer, on le sent bouger comme ça, on se dit mais c’est incroyable, cette force. Ça fait vraiment flipper, ça fait vraiment peur et on se sent vraiment tout tout petit. On se sent tout petit, l’humain est tout petit quoi. J’imagine que voilà quand on prend l’avion c’est pareil, on se dit c’est incroyable comment c’est grand la Terre, c’est pareil. On a vraiment cette sensation de n’être rien au final. Voilà, donc moi j’ai partagé mon expérience. Je sais pas si toi t’avais des choses à dire sur ce sujet, d’autres choses ?
Miriam (11:55)
Non, parce que je suis complètement étrangère à ce milieu, voilà, sismique, tremblement de terre. Moi, j’en ai jamais connu. On en a eu quelques-uns en France, très très faibles, mais tellement faibles que je ne les ai jamais sentis, ni ressentis. Donc voilà, moi, tremblement de terre, jamais ressenti, jamais senti. Voilà, j’avoue que ça me fait un peu peur aussi, mais je sais que si un jour ça arrive, Dans un pays qui a l’habitude, je serais quand même rassurée parce qu’ils ont des protocoles. Et c’est vrai que voilà, de savoir qu’ils ont l’habitude me rassure un petit peu.
Jean (12:32)
C’est sûr que c’est plus rassurant d’avoir, d’être dans un bâtiment, on sait qu’il est construit avec certaines normes, etc. Ok, bon, eh bien, voilà, j’espère que… Bon, c’était un sujet un petit peu plus… lourd, on va dire, que d’habitude. Mais, voilà, c’est intéressant, je pense. Surtout qu’on en a beaucoup parlé. Si vous avez des questions à propos de ça, si on n’a pas parlé d’un aspect qui vous a intéressé, n’hésitez pas à nous écrire. Et puis on continuera la prochaine fois. Et je te souhaite une bonne semaine, Myriam.
Miriam (13:09)
Merci beaucoup, à toi aussi.
Jean (13:13)
Merci, bonne semaine à tous.